Une audition judiciaire de Johnny Hallyday, prévue mardi, dans l’affaire du viol présumé commis sur un yacht à Cannes en 2001 dont l’accuse une hôtesse, a été reportée à la demande du chanteur, a-t-on appris lundi de source judiciaire. La date de la future audition n’a pas été précisée.
Le chanteur a affirmé être "assailli par les médias" concernant "ce rendez-vous judiciaire", fixé à mardi, et "constate donc une nouvelle fois (...) que le secret de l’information (...) ne pourra être respecté", dans une lettre aux deux juges d’instruction chargés du dossier, Philippe Dorcet et Michèle Lys-Schaal, diffusée par son avocat Me Gilles-Jean Portejoie.
"Mais je n’en peux plus et je veux vous le faire savoir", poursuit Johnny Hallyday. "Qu’ai je donc fait, à vrai dire, pour mériter une troisième humiliation publique ?", demande-t-il encore dans cette lettre.
Le chanteur a déjà été entendu une fois par les magistrats qui ont également organisé une confrontation avec son accusatrice Marie-Christine Vo.
Le parquet de Nice avait ouvert le 3 mars 2003 une information judiciaire contre X pour "viol, menaces sous conditions et appels téléphoniques malveillants".
Dans son courrier aux magistrats, Johnny Hallyday réaffirme son innocence ajoutant : "Je ne peux me souvenir de tous mes faits et gestes concernant mon passage à Cannes il y a plus de quatre ans. Le contraire serait d’ailleurs suspect puisque rien de particulier n’avait marqué mon séjour".
Le chanteur ajoute être "convaincu d’avoir été victime d’une machination ourdie par la partie civile avec le concours actif de complices locaux". Il en veut pour preuve une procédure pour faux et usage de faux instruite à Nice contre l’ex-hôtesse.
Mme Vo a reconnu avoir demandé à deux médecins - tous deux mis en examen pour "faux" - d’antidater des documents médicaux afin d’étayer ses accusations de viol.
La thèse du complot développée par la vedette est étayée par les déclarations d’un détective privé belge, André Rogge, qui a expliqué récemment à la justice niçoise que l’ex-petit ami de Marie-Christine Vo, Dominique Romeo, dont il avait fait la connaissance en 1993, lui aurait demandé des conseils afin de réaliser des "coups".
"Je le laissais dire, il était jeune. Je ne l’ai jamais cru, pas plus lorsqu’il m’a dit qu’il +tenait+ Johnny", a déclaré à la mi-juin au quotidien Nice-Matin le détective qui s’est manifesté tardivement en raison de voyages à l’étranger et parce qu’il pensait que le chanteur "serait vite blanchi".
Deux marins présents, à bord du bateau dans la nuit du 28 au 29 avril 2001 durant laquelle se serait déroulé le viol présumé, ont été mis en examen le 10 mars 2005 pour faux témoignages.
Placés sur écoutes, les deux hommes s’étaient concertés pour accorder leurs déclarations peu avant leur audition par la police judiciaire en mai 2003. Ils étaient convenus de passer sous silence des avances verbales que le chanteur aurait faites à l’hôtesse
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